Quel est l’effet de la cryothérapie sur les muscles et comment agit-elle ?

Publié le : 04 février 20224 mins de lecture

La thérapie par le froid comprend l’utilisation de différentes méthodes : les poches froides, les récipients, les serviettes ou un sac en plastique de glace pilée ; les poches froides de gel/chimique, l’immersion dans la glace et le massage à la glace.   La température des tissus influence directement la réaction inflammatoire, la perméabilité capillaire et la réponse cellulaire. Quels sont ses effets thérapeutiques ?

Analgésie !

L’effet analgésique maximal est obtenu pendant les 10 à 15 premières secondes du traitement et dure 1 heure après l’arrêt. Le froid entraîne un ralentissement de la conduction nerveuse, tant que la température de la peau est inférieure à 15°C avec une limite entre 5°C et 7°C. L’abaissement de la température de la peau en dessous de 15°C provoque un effet analgésique local. Cependant, la cryothérapie peut avoir des effets délétères sur la fibre nerveuse. In vitro, des températures inférieures à 10°C peuvent provoquer des lésions nerveuses. In vivo, cette limite peut être fixée entre 5°C et 7°C. L’appareil doit être à température contrôlée, qui ne doit pas descendre en dessous de 5°C pour éviter les lésions nerveuses.

Effets anti-inflammatoires !

La température des tissus influence directement la réaction inflammatoire, la perméabilité capillaire et la réponse cellulaire. L’application thérapeutique du froid réduit de 70 à 80 % la quantité de substances algogènes (substances libérées par les cellules endommagées et responsables de l’inflammation), ce qui rend la réaction inflammatoire moins intense. L’inflammation des tissus provoque une vasodilatation artériolaire et capillaire qui va contrer la vasoconstriction réflexe provoquée par le froid. La diminution du débit sanguin et de la pression hydrostatique va limiter l’extravasation plasmatique responsable de l’œdème. Le froid n’empêche pas la libération de liquide indispensable à la réparation des tissus, il ne fait que la ralentir. Cette réduction est largement compensée par la diminution des effets délétères de l’œdème et permet donc de commencer beaucoup plus rapidement la rééducation du mouvement.

Effets vasoconstricteurs !

Le froid provoque initialement une vasoconstriction artériolaire et capillaire rapide obtenue par réflexe (thermorégulation). Lorsque la circonspection du froid est maintenue, il en résulte une vasodilatation. Cette incroyable vasodilatation est synchronisée avec une hyperémie protectrice. Si l’exposition est prolongée, des périodes de vasoconstriction et de vasodilatation alternent. Ce phénomène est appelé  » réaction de capture ou de fuite « . Pour prendre en compte ce fait, la température des tissus doit être comprise entre 7°C et 12°C. Le froid seul n’a pas d’effet direct sur la résorption des œdèmes. Il est nécessaire de combiner une légère compression et une position allongée pour un résultat optimal. Le froid, en plus de son effet analgésique, réduit la spasticité musculaire. L’amplitude de la réponse réflexe à l’étirement d’un muscle préalablement refroidi diminue pendant et après l’application de glace. En thérapie, la technique « Spray and stretch » donne de bons résultats dans les contractures.

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